23/01/2017
En Europe, près d’un adulte sur deux ne possède pas les compétences nécessaires pour obtenir, comprendre et utiliser l’information en santé de façon autonome et fiable (Sorenzen,2015). Il s’agit là d’un enjeu majeur de santé publique qui se réfère à la notion de littératie en santé.
D’une façon générale, un faible niveau de littératie en santé (LS) contribue aux inégalités sociales de santé, qui relèvent en partie d’inégalités d’accès aux soins. Dans le cas particulier des malades chroniques, un faible niveau de littératie en santé nuit à une pleine maîtrise des compétences permettant l’autogestion de la maladie, le suivi des traitements et l’adaptation à la maladie.
Parmi les réponses apportées aux maladies chroniques, l’éducation thérapeutique du patient (ETP) tient une place importante. Cependant, comme pour l’ensemble des soins, un faible niveau de littératie en santé constitue un obstacle majeur pour accéder à cette éducation. Cela est particulièrement déterminant chez les patients faiblement ou non alphabétisés qui sont d’une part, moins exposés aux éducations en santé et d’autre part, ne possèdent pas les compétences pour recourir aux ressources existantes.
La LS a un impact suffisamment important sur l’état de santé, pour envisager d’en tenir compte dès lors que l’on vise l’amélioration de la santé globale de la population. En ce sens, l’adaptation des pratiques au plus près des usagers avec une réflexion sur leur accessibilité au plus grand nombre apparaît comme une nécessité.
Ce séminaire, ouvert aux acteurs de l’ETP (professionnels, patients, institutionnels, chercheurs), visait à produire des recommandations et pistes de travail sur l’adaptation des activités éducatives tenant compte des niveaux de littératie des bénéficiaires.
Nous nous appuierons sur des interviews en duplex de Maryvette Balcou Debussche (La Réunion) , Catherine Corbeau (Montpelllier) et Nathalie Boivin (Nouveau Brunswick)
Retrouvez les productions de la journée sur les liens suivants: